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Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

dimanche 27 novembre 2011

Aristides de Sousa Mendes - Consul a Bordeaux


Aujourd’hui j’ai une petite pensée pour la vie du consul du Portugal à Bordeaux . Je fais ici un résumé de ce que j'ai lu et appris.
Ces dernières années ont vu augmenter le nombre d'articles, des ouvrages,  et même des films, pour que la vie de Aristides de Sousa Mendes ne soit pas oubliée.

On le voit décrit comme « un héros de l’ombre ». La ville de Bordeaux lui a rendu hommage. Car c’est à Bordeaux en juin de 1940 qu’Aristides de Sousa Mendes était Consul Général du Portugal.

(photo do site)


 
Le site http://www.sousamendes.com explique comment le Consul portugais à Bordeaux sauva 30.000 refugiés parmi lesquels 10.000 juifs, qui fuyaient devant l’armée allemande qui dévastait l’Europe. 

Ci-dessous c'est la maison d’Aristides Mendes à Cabanas de Viriato, la ville du Portugal où Aristides est né en 1885. Après ses études universitaires, le jeune Aristides suit une carrière diplomatique qui  l’envoya dans plusieurs pays tels le Zanzibar, les Etats-Unis, l’Italie, la Belgique, et finalement la France où il est nommé consul général à Bordeaux en 1938 (photo do site).


Bientôt les gros nuages noirs de la guerre s’abattirent sur  l’Europe. La dévastation des nazis poussait vers Bordeaux une foule estimée à deux millions de personnes de toutes nationalités. Les consulats d’Espagne et du Portugal sont assiégés par des personnes désespérant pour un visa pour continuer leur fuite vers Lisbonne.


Pendant ce temps, le gouvernement portugais de Lisbonne désirait à tout prix maintenir sa neutralité dans le conflit mondial, car le pays restait la dernière porte libre ouverte vers l’Atlantique. Il y avait des avions et des navires qui assuraient les voyages réguliers vers  l’Amérique du nord, du sud et vers l’Afrique où le Portugal avait toujours ses colonies. Dans la capitale du Portugal se croisaient librement des personnes de tous les pays en conflit. 

Lisbonne donna des directives à ses diplomates pour que l’émission de visas soit réduite et contrôlée de façon que cela ne soit pas vu comme une provocation en relation aux armées allemandes et un risque pour la politique de neutralité du Portugal.
Le consulat du Portugal à Bordeaux est rapidement envahi par un grand nombre de réfugiés. Aristides de Sousa Mendes ne sait d’abord que faire devant l’immensité de la tragédie. Puis il prend sa décision, il donnera des visas à tout le monde, sans regarder ni la race, nationalité ou religion. 

Voici le lien d'un extrait du film où l'on peut voir le consul octroyer les visas et conduire les refugiés au poste frontière espagnole:
http://www.youtube.com/watch?v=cZQFjBi7Eio
Pendant quelques neuf jours du mois de juin de 1940, le consul qui se fit aider de sa femme et de deux de ses fils, octroya des milliers de visas sur tous les passeports et tous les imprimés qu’on lui tendait. Jour et nuit il apposa le tampon consulaire et signa des milliers de feuilles de papier  qui représentaient un passeport pour la liberté à un nombre d’hommes, de femmes et d’enfants, estimé à plus de 30.000. 

Il est érit que César Mendes, un neveu du Consul, raconte « Même les bureaux du consul étaient bondés de réfugiés, épuisés, fatigués à en mourir parce qu’ils avaient passé des jours et des nuits dans la rue, dans l’escalier, et enfin, dans les bureaux. Ils ne pouvaient plus satisfaire leurs besoins, ne mangeaient, ni ne buvaient par crainte de perdre leur place dans la queue.. »   Il fallait faire très vite avant que les autorités de Lisbonne l’apprennent et réagissent. L’interdiction d’octroyer des visas et l’ordre pour rentrer à Lisbonne finit par arriver le 22 juin 1940.

En allant sur Bayonne, Aristide Mendes a encore l’opportunité d’aider la foule qui se presse au consultat portugais, en signant de nouveaux visas et en accompagnant les réfugiés à un poste frontière espagnol isolé qui ignorait encore les instructions des  gouvernements de Madrid et de Lisbonne ( les espagnols laissaient passés les réfugiés qui avaient des visas pour le Portugal)
http://www.sousamendes.com/30000.htm, versions en français et en portugais


Une fois arrivés au Portugal, ces milliers de refugiés étaient accueillis et dirigés vers des villes de villégiature et des stations balnéaires, comme Estoril, Cascais, Caldas da Rainha, Figueira da Foz, ou encore Porto et Braga où ils occupaient des hôtels et toutes sortes de logements publics ou privés.

(photo du net, refugiés arrivant à la gare de Lisbonne)


Ils étaient ensuite pris en charge par des organisations d’aide aux réfugiés qui les aidaient à s'installer ou à quitter le territoire portugais à bord des avions ou de la flotte portugaise vers d’autres pays où les troupes nazies n’étaient plus une menace. 


Le consul Aristides de Sousa Mendes, père de 12 enfants, a été puni pour avoir désobéi au régime. Les organisations internationales ont pris à leur charge l'éduction de ses enfants. Il a fini pauvre et oublié. La réhabilitation a pris du temps. Au cours des années, plusieurs pays rendent hommage au consul portugais de Bordeaux. 

Dans cette grande maison familiale de Cabanas de Viriato au Portugal, Aristides se Sousa Mendes aurait reçu un grand nombre de refugiés, sans se soucier de la nationalité, race ou relegion. Il y a un projet pour en faire un musée.

d’autres informations en :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aristides_de_Sousa_Mendes

jeudi 24 novembre 2011

Dans les rues de la ville de Sintra



Je pensais écrire sur un sujet différent. Mais étant donné que la pluie est revenue, il fait assez froid, et le ciel est gris, j’ai plutôt envie de continuer à voir du ciel bleu et des maisons colorées qui égayent le paysage.


Simple, je repense à la ville de Sintra et nous revoilà, photos à l’appui, dans des décors qui remontent le moral !






Accès au "Palácio da Pena" qui couronne le massif de Sintra


De Sintra, nous avons déjà fait une petite visite aux tours du romantique palais de Pena (Palácio da Pena) dont la palette de couleurs est considérée un peu extravagante.


Comme presque partout au Portugal, qui est un pays avec beaucoup de massifs et de montagnes, à Sintra aussi, ou on monte ou on descend. Alors c’est dur d’arriver au sommet du massif pour visiter le palais aux multiples couleurs. 


Ces couleurs s’associent aux contours de l’architecture, le tout dans un mélange artistique, et le triton veille sur l'équilibre de tout cela.  


Plusieurs sortes de style se côtoient pour plaire à tous, ou peut-être était-il difficile de choisir.




Un peu plus en ville, dans un autre message, nous nous sommes déjà rendus à la Quinta da Regaleira
Nous avons aussi fait le tour des jardins à l’ambiance initiatique. 



 


Un petit coup d’œil sur les pierres dentelées. On peut imaginer le grand nombre d’artisans qui se sont usés les doigts pour faire toutes les décorations. 




Puis j’ai fait un post sur une autre demeure célèbre, le Palais de Monserrate. Là aussi des jardins à la végétation luxuriante, car Sintra a un sol très nourricier.




Il y a encore d’autres monuments à découvrir et d’autres jardins  où se promener. Cela sera pour une autre fois. 


Aujourd’hui, avec mes photos, je vous invite à faire une petite promenade dans les rues au cœur de la zone historique. 













Il est difficile de se garer, car ces étroits passages n’étaient pas prévus pour tant de voitures. Avec un peu de volonté, nous y arrivons ! 

Et puis il n’y a plus qu’à monter et descendre routes et ruelles pour prendre quelques photos et voir les manoirs et villas ornementés aux couleurs pastel.

samedi 19 novembre 2011

Mini-croisiere d’octobre dans la Ria Formosa






La lagune de la Ria Formosa nous offre une grande variété de décors. Et c’est toujours un succès lorsque j’invite mes amis à faire une promenade au travers de ses nombreux canaux.
Ce jour-lá nous sommes allés à l’île de Tavira, constituée par un long cordon de sable qui s´étend en face de cette ville de l’Algarve.




A cet endroit le canal de la lagune se rétrécit, ce qui fait que le trajet en bateau ne dure qu’une dizaine de minutes.


Le bateau qui nous y emmène n’a pas à faire face ni à de grandes vagues, ni à de grandes tempêtes.
Voici notre bateau. Il aura l’air d'être toujours un peu retard ; pas étonnant car je l’ai vu qui attendait les passagers qui faisaient de grands signes encore à une longue distance de l’embarcadère !   

Notre bateau se présente comme une sorte de terrasse flottante, d’où on peut admirer le joli paysage aquatique et les rives toutes proches.




Après quelques minutes, nous voilà arrivés à l’île de Tavira, qui abrite un paysage d’arbustes, quelques maisons parmi la végétation,  un camping, et pas mal de bars et restaurants, donc ici aussi personne ne fera le régime.



Ces paysages sont encore mi-sauvages, et l’île de Tavira est peu fréquentée à cette époque de l’année.

La végétation devient plus rase à mesure que l’on s’approche des dunes côté océan. Les îles sont interdites aux voitures, alors le grand calme règne partout, sauf si les bars se mettent à disperser leur musique. 


Les grandes plages de sable blanc étaient rien que pour nous, ou presque !



L’autre bout de l’île sert d’embouchure au fleuve  Gilão qui traverse la ville de Tavira, voilà le petit phare rouge qui marque une des berges, et voilà le phare vert qui marque l’autre. 



Des bateaux de pêche  font la navette vers le port de la ville de Tavira, un peu plus en amont.
Après un bon moment de repos, les yeux pleins d’images océaniques,  nous retraversons l’île pour rentrer. On reprend patience sur le quai jusqu’à ce que notre « terrasse flottante » arrive à grande allure.



mercredi 9 novembre 2011

Saint Martin, chataignes, vin et chevaux


Le 11 novembre rime avec l’odeur des châtaignes grillées et le goût du vin nouveau. On fête aussi saint Martin, le 11 novembre. Il y a des foires dans plusieurs villes, du nord au sud du Portugal, les « feiras de São Martinho », qui peuvent durer une dizaine de jours. Il y a des fêtes de la châtaigne qu’on appelle des « magustos », avec de l’animation. On profite pour faire la promotion des produits du terroir.

Foire traditionnelle  d'automne
Saint Martin était un saint très généreux ; on son honneur plusieurs mairies entreprennent la distribution gratuite de châtaignes grillées à la population.


Des vendeurs de châtaignes, on peut les trouver partout, aussi bien dans les foires que près des plages, mais aussi en plein centre de Lisbonne !
Traditionnellement on entaille les châtaignes, un peu de gros sel, et on les fait griller dans des pots de terre cuite avec des trous au fond, qu’on pose sur un brasier de charbons, et qu’on secoue de temps en temps pour que les châtaignes soit à point. Çà sent très bon ; j’achète toujours un cornet avec une douzaine.
                                                                                           Vendeur de châtaignes grillées

Sur un autre plan, les châtaignes grillées accompagnent la dégustation du vin nouveau, avec plus d’importance dans les régions viticoles.  


Mais la Saint-Martin rime aussi avec l’été de « São Martinho », que dans d’autres pays on appelle été indien. Chacun sait que le temps s’adoucit en cette période de l’année, et que parfois, pendant le mois de Novembre, nous avons des températures estivales pendant plusieurs jours. Les dates ne sont pas précises, ce n’est pas garanti non plus !

Il y a un phénomène météorologique qui explique cette situation. Mais il est aussi bien agréable de croire à l’influence de saint Martin. Plus au moins tiré de l’histoire, on raconte ici (et bien sûr dans d’autres pays) que Martin (avant de devenir saint) était un soldat romain qui parcourait à cheval plusieurs régions de l’empire.
Un jour, lors d’un hiver particulièrement rigoureux, il se trouva en présence d’un mendiant à demi nu qui grelotait de froid. Martin n’hésita pas un instant, à l’aide de son épée, il coupa sa cape en deux et en donna la moitié au pauvre.
 Et un miracle a eu lieu. La pluie s’arrêta. Un soleil radieux chassa le froid glacial. Martin et le mendiant ont été réconfortés.  
Depuis il est dit, que pour rappeler le geste généreux de saint Martin, Dieu veut que tous les ans un soleil d’été en plein automne réchauffe le paysage et le cœur des hommes de bonne volonté. C’est l’été de la Saint-Martin.

Aussi en l’honneur de ce saint très populaire a lieu tous les ans, dans la ville de Golegã (se lit Golegant), située dans la province du Ribatejo (centre du Portugal) la Fête Nationale du Cheval, qui depuis le XVIe siècle jusqu’au milieu du siècle dernier se nommait la foire de saint Martin.  

Golegã est une ville très paisible de l’intérieur du Portugal. Pendant la fête, cette année au 4 au 13 Novembre, la ville s’anime, le programme est diversifié, on estime à 2000 le nombre de chevaux participants.  


Le centre ville est lui-même une énorme cour en terre battue, où pendant les jours (et nuits), les visiteurs peuvent assister aux défilés des plus beaux animaux des éleveurs portugais. Des spectacles improvisés peuvent avoir lieu à tout moment, cavaliers et cavalières envahissent toutes les rues et se promènent au milieu de la foule ; riches, moins riches, tous se côtoient sans distinction. Il y a des concours d’élevage, des championnats de dressage, concours de sauts, expositions, et on peut assister à des exercices de l’Ecole Portugaise d’Art Equestre qui envoie une représentation.

En ville il y a toutes sortes de boutiques qui vendent toutes sortes d’objets et équipements pour chevaux. On se sert dans les bars sans avoir besoin de descendre de son cheval. Des connaisseurs viennent de pays lointains pour apprécier les beaux spécimens, en particulier des chevaux lusitaniens. Car c’est aussi et surtout la fête du cheval lusitanien.

Lorsque j’ai visité cette fête du cheval, je n’avais pas d’appareil numérique, alors j’ai choisi ces vidéos sur le net qui montrent l’ambiance de ce que j’ai vu (merci aux auteurs des vidéos de permettre le partage).


vendredi 4 novembre 2011

Le Buddha Eden ou le Jardin de la Paix


A plusieurs reprises nous avions entendu parler du jardin des bouddhas du Portugal et puis un jour, avec un groupe d’amis, nous avons décidé de mettre le cap sur la ville de Bombarral.   


En partant de Lisbonne il faut prendre la direction nord, l’autoroute de l’ouest A8, comme si on allait visiter les villes d’Obidos e Caldas da Rainha (centre/ouest du pays). 


A quelques kms au sud d’ Óbidos, il faut sortir à droite et continuer sur Bombarral et Sobral.  Il arrive souvent au Portugal qu’on soit ainsi au milieu de nulle part. 

C’est ce qui nous est arrivé à ce croisement, où les panneaux avaient disparu.





Pas de panique, une pause café dans le bar du coin, et nous avons rapidement eu l’information nécessaire.  Il fallait aller au-devant, et passer je ne sais plus combien croisements pour voir enfin le panneau qui indique « Quinta do Loridos ».

Après avoir roulé quelques kms sur une petite route de campagne, vous voilà arrivés exactement devant l’entrée du jardin.
L’entrée est gratuite. On paie juste le petit train pour la promenade, ce que nous avons fait.


Nous trouvions aussi qu’il était bien agréable de parcourir le grand jardin à pied afin d’admirer les centaines de statues, les pagodes, les dragons, la végétation, et le joli lac.    

La « Quinta dos Loridos » est un domaine viticole d’une centaine d’hectares et le Buddha Eden Garden y occupe un espace de près de 35 hectares.
 
C’est après avoir vu la destruction des Bouddhas géants d’Afghanistan, que Mr. José (Joe)Berardo, un homme d’affaires portugais, a décidé de rendre hommage aux Bouddhas qui avaient été sculptés dans la roche et qui avaient détruits.
 











Il a ainsi initié la construction d’un jardin oriental au Portugal, où des statues de Bouddhas géants occupent une place d’honneur, une manière de protester contre la barbarie qui détruit des valeurs culturelles de la civilisation. 




Toutes les personnes sont invitées à venir trouver un peu de sérénité et à méditer dans cet espace qui est aussi appelé Le Jardin de la Paix.






C’est vrai que ces statues de déesses qui nous saluent au passage, les symboles  spirituels et la beauté des éléments eau, flore et faune,  sont destinés à nous faire sentir les valeurs de la réconciliation avec de lointaines cultures, mais aussi avec l’environnement qui nous est proche.




Il y a un restaurant dans le manoir reconstruit au XVIIIe siècle, et dans la boutique du domaine, on peut acheter des vins de qualité.  Quelques informations sont copiées du site officiel: www.buddhaeden.com/    Bonne visite!