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Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

vendredi 30 septembre 2011

Couleurs d’ automne a Batalha (Portugal)


Le monastère de Batalha (Mosteiro da Batalha) est un monument très connu, qui fait partie des itinéraires principaux pour ceux qui visitent le Portugal.

Situé au centre du Portugal, à peu de kilomètres de Fátima, ce monastère aux motifs ouvragés, a vu sa construction commencée en 1388.
Le calcaire étant abondant dans cette région; c’est cette pierre qui a été utilisée pour l’ensemble du monument, lui donnant, avec le passage des siècles, cette couleur claire qui au soleil, prend des tonalités couleur miel.    


Je ne me souviens plus exactement dans quel mois de l’année j’ai pris ces photos, mais à en croire l’aspect de l’arbre qui borde le monastère, il est certain que l’automne était bien avancé !
Je vais aussi essayer d’expliquer le pourqoi de l’existence de ce monument où fleurit le style gothique.
Il fut un temps, en fait depuis le tout début du Portugal, où les deux royaumes Potugal et Castille, avait l’habitude d’échanger les princes et les princesses pour faire les mariages. Alors les familles royales étaient souvent dangereusement proches. 


La pire situation était quand le roi mourait sans laisser un héritier, et qu’une de ses filles devenait héritière du trône, tout en étant en même temps mariée au roi ou prince héritier du pays voisin.
C’était certain qu’en peu de temps, la plus grande armée qu’il était possible de rassembler, arrivait pour prendre la capitale et y placer le gendre comme souverain (donc finie l'independance du pays de la princesse).

Ce contexte a eu lieu en 1383 avec la mort du roi Dom Fernando. La princesse était Dona Beatriz qui a épousé Jean 1er de Castille :
une de ces situations tragiques où le Portugal comme nation indépendante, a failli disparaître.



La population a élu comme roi du Portugal Dom João, un autre membre de la famille du roi. Entre les deux prétendants la guerre était inévitable.
Les deux armées se sont affrontés et la plus grande bataille a eu lieu à Aljubarrota, le 14 août 1385.
Du côté des portugais, des nouvelles techniques de stratégie, choix du terrain, fossés, et environ 6.500 hommes avec l’aide d’un groupe de soldats anglais. En face, quelques 32.000 espagnols aidés de leurs alliés français et des canons.
                            photo de l'intérieur d'un cloître


Dom João du Portugal, a pensé qu’il vaudrait mieux mettre de son côté « l’ intervention divine » et il fit le vœu de faire construire une très belle église en l’honneur de la Sainte Vierge, s'il gagnait. La spectaculaire victoire de l’armée portugaise, a fait naître le monastère qui s’appelle aussi de « Santa Maria da Vitória ».



Les travaux commencèrent en 1388 et se sont poursuivis pendant les deux siècles suivants jusqu’à en 1517, quand le roi du Portugal, Dom   Manuel    décida que le Mosteiro da Batalha avait suffisamment de pierres brodées, dirigeant les efforts de construction vers d’autres monuments comme le Monastère des Jerónimos à Lisbonne.    
 




Entrée principale du monastère de Batalha
Le Mosteiro da Batalha est classé patrimoine mondial par l’UNESCO. 

et la visite virtuelle :
http://3d.culturaonline.pt/Content/Common/VirtualTour/Index.htm?id=42bb5d98-e786-4f02-bb5f-2aa349af28dd
Je vous invite à suivre les liens du site du Mosteiro da Batalha pour photos et explications:

dimanche 18 septembre 2011

Nous restons encore un peu a Castro Marim (Algarve)

Suite du message Castro Marim, bien au sud-est du Portugal.


Nous sommes allés ce jour-là à Castro Marim car il y avait une fête : les journées historiques qui chaque année animent la ville (cette année du 25 au 28 août).  


Photos du défilé 



Les défilés commencent l’après-midi vers 16 ou 17 heures, un peu de théâtre de rue par ci, les groupes de musiciens par là, et toutes sortes de personnages et accessoires avec beaucoup de couleurs dans les rues et places de Castro Marim, et pour les photos des visiteurs.




Malgré sa petite dimension, la ville de Castro Marim possède un important patrimoine  historique. Dans le message précédent, il y avait l’histoire de son château et de son fort.



Mais il y a aussi un autre évènement qui a marqué le destin de Castro Marim. Dom Dinis, roi du Portugal de 1279 a 1325, fit de Castro Marim le siège de l’Ordre du Christ.
C’est l’ordre religieux qui a été crée en 1318 pour pendre la suite de l’Ordre du Temple.
Le roi du Portugal avait prit la bonne décision d'accueillir les Templiers persécutés par Philipe le Bel, le roi de France de l'époque.














Il est dit que beaucoup des persécutés se sont réfugiés au Portugal où les membres de l’Ordre du Temple n’ont pas été inquiétés.
Sur les Templies au Portugal voir le message: tomar-et-le-refuge-des-templiers

Pour plaire à tout le monde, le roi du Portugal a crée l’Ordre du Christ. Les personnes et les biens de l’Ordre du Temple ont été transférés vers ce nouvel ordre.


Il est dit aussi dit que des Templiers qui fuyaient les gardes royaux des pays plus au nord, sont venus par mer jusqu’à Castro Marim, ville qui entretemps leur est offerte par le roi du Portugal, où ils trouvent refuge. 
Le siège de l’ordre a été plus tard définitivement transféré de Castro Marim vers Tomar (ville templière du centre du Portugal).




Nous voilà montés au château. On nous a demandé 5 € pour le billet d’entrée. On a trouvé un peu cher, puis on a pensé que pour une mairie d’une petite ville comme celle de Castro Marim, il est surement difficile de supporter les coûts de l’entretien de deux châteaux et de plusieurs églises, donc on peut aider un peu !

On a eu tout de même droit à un pot pour boire la bière où la sangria de la soirée historique! Le soir il y avait les tournois avec de beaux chevaux et d'agiles cavaliers; pour les enfants les spectacles de marionnettes ou de simples promenades à dos d'âne.




















A l’intérieur du château, un groupe de chanteurs nous fait entendre les chants d’autrefois.


Je serais bien restée un peu plus à les écouter chanter.







Il y avait un peu de magie dans ces chants assez majestueux à l’intérieur de cette toute petite église des anciens templiers, en Algarve, au sud du Portugal.


mercredi 14 septembre 2011

Castro Marim, bien au sud-est du Portugal





Nous partons visiter la petite ville de Castro Marim en Algarve, située tout à fait au sud-est du Portugal, à quelques kilomètres de l’océan Atlantique, sur la rive droite du fleuve Guadiana.

Castro Marim a la particularité d’être une petite ville étrangement flanquée de deux châteaux.

C’est un coin de frontière où la défense du territoire s'est fait par la lutte armée au long de nombreux siècles.  





Si on regarde la carte installée dans une des rues de la ville, les deux châteaux forts, plutôt un château et un fort, se font face, construits sur deux collines qui entourent la ville. C'est que le mot "castro" designe une ancienne fortification habitée depuis une époque que l'on situe à l'âge du bronze, d'où le nom de Castro Marim.   


Les murailles plus au nord, sont les plus anciennes: ce sont  celles qui encerclent les anciennes habitations fortifiées.





Pendant les siècles d'ocupation arabe, le périmètre des remparts s'agrandit; les systèmes de défence ont été renforcés par les chrétiens lors de la reconquête du territoire au XIIIe siècle.
  
Ces murailles devinrent stratégiques, face à la proximité de la frontière avec le royaume d'Espagne et aux attaques de pirates et des arabes venant du nord d'Afrique.

Ruines des anciennes fortifications à l'intérieur du château.


Sur la colline côté sud, s’est construit le fort de S. Sébastien (forte de São Sebastião), structure défensive du XVIIe siècle (aux environs de 1640). 


Le Portugal se trouvait dans une époque tragique de son histoire, en livrant des batailles pendant une trentaine d'années, pour garantir son indépendance vis-à-vis de l'Espagne.




L'enjeu était de taille (s'agissant de garantir l'indépendance du Portugal), alors la largeur des remparts en forme d'étoile l'était aussi!


Du haut d'une colline de Castro Marim, on aperçoit les salines qui brillent au soleil. Un peu plus loin, la ligne bleue du fleuve Guadiana qui sert de frontière liquide. 
L’amoncellement d’habitations qui au loin barre l’horizon, c’est déjà l’Espagne.
 Voir aussi le message: nous restons encore un peu à Castro Marim
Sur le fleuve Guadiana, voir le message frontieres-liquides

vendredi 9 septembre 2011

Le baroque sculpte le granit (nord du Portugal)


Décoration en granit en jardin (nord du Portugal)
Les dictionnaires nous disent  que le terme baroque vient du mot Portugais barroco qui désigne une perle aux formes irrégulières, en fait celle qui n’est pas parfaitement ronde.

Eglise de Braga (granit)
Alors pour entendre dire que Porto et Braga sont des villes baroques, j’ai cherché parmi mes photos celles qui pourraient représenter cette spécificité. 
On peut parler également les villes de Barcelos et Guimarães. Quelques lectures m’ont aidé à une meilleure approche des définitions de cet art qui s’est développé aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles a partir de l’Italie.

Eglise de Braga

Au nord du Portugal, se sont essentiellement les provinces du Minho et du Douro qui sont riches en massifs de granit. 
Et beaucoup de monuments, villages et manoirs se sont construits avec le granit de ces montagnes.

Eglise de Braga

D’un autre côté, on nous situe cet art baroque comme succédant au classicisme soi-disant qui « enferme les formes dans des lignes droites » et strictes. 
À ce style s’opposent les lignes courbes et le flou du baroque.


Ce sont des ruptures avec les contraintes antérieures, l’esthétique de la mise en scène, de l’appel aux sens, celle qui veut surprendre et impressionner.

Avec ces caractéristiques, le baroque se manifeste dans tous les domaines artistiques : peinture, architecture, musique, littérature…

On peut citer aussi quelques circonstances historiques qui ont entouré et influencé la naissance de cet art de l’exubérance. 
  
 
interieurs d'églises baroques

Les temps de guerres civiles et de guerres de religion opposaient  catholiques et protestants.
Ces derniers prêchaient les pratiques religieuses austères, proscrivaient le luxe, et incitaient à un style de vie rigoureux.

La Contre-réforme fut un « sursaut » des catholiques qui mirent l’imagination de leurs artistes au service de la foi catholique, avec leurs scènes de dramatisation et la profusion des lieux de culte.

Au cours de ces siècles (XVIe et XVIIe) la découverte de nouveaux mondes apporta d’autres bouleversements,  comme dans la géographie et dans les sciences, poussant les hommes à questionner les enseignements du passé.

Alors l’art construit des spectacles du doute et de la réflexion. La volonté d’impressionner, l’imagination au service de la fantaisie, et la recherche de nouvelles formes d’expression, renforcent un prodigieux travail qui embellit les façades surchargées et les décors de l’intérieur des églises et palais.



Eglise S. Francisco, Salvador, Brésil

Montre l’exubérance du baroque par les artistes portugais au Brésil
Église et couvent de la ville de Salvador furent initiés en 1708 et terminés en 1782
Font partie du centre historique classé patrimoine mondial par l'Unesco
(merci à l'auteur de la vidéo pour le partage)
Au Portugal, le baroque fut, en grande partie, mis au service de la religion. Pour les catholiques de l'époque, il était la beauté du monde, au service de Dieu. Cet art « du grand décor » comme je le vois souvent nommé, a été « exporté » para les Portugais dans les anciennes colonies, en particulier au Brésil.
Sur le même sujet on peut voir les messages:
au-portugal-on-lappelle-talha-dourada e  porto-cidade-invicta-ou-la-ville invaincue

dimanche 4 septembre 2011

Le plus petit train du monde (peut-etre) en Algarve


Au Portugal, on nous a promis que, à cause de la crise, la construction du TGV n’aura pas lieu, ou du moins, en ce qui concerne le TGV, on ne l’aura pas de si tôt !


La gare du petit train

Alors aujourd’hui je vous invite à faire un petit voyage dans celui qui est peut-être le plus petit train du monde.  Nous sommes en Algarve, la province la plus au sud du Portugal.
Prendre l’autoroute ou la nationale 125 en direction l’est, et quelques kilomètres avant la ville de Tavira, tourner à droite en direction à la plage du Barril. Après quelques kilomètres on arrive dans le village touristique qui s’appelle « Pedras d’el Rei ». Il faut se garer, et c’est l’aventure !


Voila la locomotive!


Nous sommes dans une zone intégrée dans le Parque Natural da Ria Formosa.
En tournant le dos au village de Pedras d'El Rei, la lagune Ria Formosa est à nos pieds. Après la traversée d'un petit pont posé sur les barques, nous voilà devant la gare où il faut acheter un billet de 1,20 €.
Bien sûr il y a une allée où, sans payer, on peut marcher pendant une quinzaine de minutes jusqu’à la plage. Mais le voyage en train est très reposant. Les rails ont un système qui permet à deux petits trains de se croiser en route, alors on attend très peu de temps. C'est parti. 

De part et d’autre, le paysage change suivant la hauteur des marées. Les marécages plus ou moins découverts suivant les heures de la journée, montrent à marée basse, une grande variété d’occupants qui vont des petits crabes craintifs, aux coquillages de toutes sortes, et aussi aux oiseaux aux longs becs ou aux longues pattes qui y trouvent leur nourriture.
Puis il y la  forêt d’arbres frêles et de buissons. Plus loin la garrigue parfumée de plantes de la flore endémique  comme l’odorante immortelle des dunes (helichrysum stoechas).  
Les installations des anciens pêcheurs de thon, ont été rénovées et converties en zone commerciale, qui abrite, bars, restaurants, boutiques, wc publics, utilisés par les visiteurs et les occupants de la plage.  




La plage du Barril est bien belle, avec toute la luminosité qui caractérise cette province du sud du Portugal. L’eau de la mer à la bonne température,  est très propre, calme et transparente. On s’aventure loin sans problème.



Le retour se fait aussi tout en douceur, tout en continuant l’observation de la faune et de la flore locales, grâce au petit train miniature de la plage du Barril.  

En attendant le petit train miniature

Le marchand de beignets (bolas de berlim) qui s'éloigne.

Sur le même sujet voir les messages: