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Blog sur le Portugal

Voyages, actualites, histoire, culture, faits divers, images du Portugal, photos, regards sur le monde portugais, et la lusofonie, à decouvrir ou à redecouvrir.

(o tradutor à direita da página poderá contribuir para uma melhor compreensão dos textos; muito obrigada)

samedi 30 octobre 2010

La Lettre de Pero Vaz de Caminha

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Traduction livre d’un extrait de la Lettre de Pero Vaz Caminha, écrivain officiel, (dirigée a Dom Manuel roi  du Portugal,  datée du Vendredi 1er Mai 1500, mais qui est en rapport avec les jours qui précèdent cette date)  qui décrit en détail la rencontre des navigateurs portugais avec les premiers indiens de la terre découverte  qu’ils ont d’abord nommée Terra de Vera Cruz, plus tard renommée le Brésil.

La découverte du Brésil

La  flotte de Pedro Alvares Cabral qui partit du Portugal  comptait treize caravelles. En arrivant au large de cette région, les marins  voient au loin l’embouchure d’un fleuve. Les capitaines donnent l’ordre de lancer l’ancre et plusieurs bateaux plus petits sont envoyés à terre. Après avoir fait la description du décor naturel, Pero Vaz Caminha écrit qu’ils ont aperçu plusieurs hommes qui marchaient sur la plage.

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Et  se trouvant Afonso Lopes, notre pilote, déjà à bord d'un de plus petits navires, le Capitaine l'envoya à terre dans un batelet pour examiner le local d'ancrage, le considerant un homme vif et habile pour le fait. Et il emmena avec lui deux de ces hommes locaux qui étaient dans une pirogue, hommes jeunes et de bons corps. L’un d’eux portait un arc et six ou sept flèches. Beaucoup d’autres marchaient sur la plage avec leurs arcs et leurs flèches, mais il ne les choisit pas. Quand la nuit était déjà tombée, il les a conduits au Capitaine où ils furent reçus avec beaucoup de plaisir et de fête..


Ils ont des traits de couleur cuivrée, un peu rougeâtre, de bons visages et de beaux nez bien faits. Ils marchent nus, sans rien pour les couvrir. Ils ne se soucient nullement de cacher ou de ne pas cacher leurs parties honteuses, pas plus que de montrer leur visage. Sur ce sujet, leur innocence est bien grande. Ils avaient tous les deux la lèvre inférieure traversée par un vrai os, de la longueur du dos de la main, et de la grosseur d’un fuseau, la pointe aigue comme un poinçon. Ils les introduisent par l’intérieur de la lèvre ; et la partie qui reste entre la lèvre et les dents est modelée comme la tour d’un jeu d’échecs. Et ils le portent de façon que cela ne les blesse, ni les empêche de parler, manger ou boire.Ils ont les cheveux lisses. Et étaient tondus, de cisaillement haut, plutôt que sur peigne, de bonne taille, mais rasés au-dessus des oreilles. Et l’un deux portait en dessous des cheveux, d’un côté à l’autre, à l’arrière de la tête, une espèce de perruque de plumes d’oiseau jaunes, qui aurait la longueur d’un moignon, très fournie et serrée, qui lui couvrait la nuque et les oreilles. Et elle restait collée aux cheveux, plume par plume, avec une substance molle, de telle sorte que la chevelure était bien ronde et fournie, et bien régulière, et ne nécessitait d’aucun autre lavage pour l'enlever.

Quand ils arrivèrent, le Capitaine était assis sur une chaise, à ses pieds un grand tapis qui servait d’estrade ; et bien habillé avec un très grand collier en or autour du cou. Et Sancho de Tovar, et Simão de Miranda, et Nicolau Coelho, et Aires Corrêa, et nous tous qui allions dans le même navire que lui, étions assis, sur le tapis. On alluma des torches. Et ils entrèrent.Mais n’ont ébauché le moindre salut, ni ils ont parlé au Capitaine, ni à personne. Pourtant l’un d’eux a regardé fixement le collier du Capitaine, et a commencé à faire des signes avec la main en direction de la terre, et ensuite vers le collier, comme s’il voulait nous dire que là-bas il y avait de l’or. Et il a aussi regardé le lustre en argent et de la même manière faisait des signes vers la terre et encore vers le lustre, comme si là-bas il y avait aussi de l’argent !

On leur a montré un perroquet gris que le capitaine avait ; ils l’ont pris dans leurs mains et ont fait des signes vers la terre, comme si là-bas il y en avait aussi. On leur a montré un bélier, mais ils n’en ont fait aucun cas. On leur a montré une poule ; ils ont paru en avoir peur, et ils ne voulaient pas la toucher. Après ils l’ont prise dans les mains, mais avec grand étonnement. On leur a donné à manger : du pain et du poisson bouilli, des sucreries, des gâteaux d’amandes, du miel, des figues sèches. Ils n’ont pratiquement rien voulu manger ; et s’ils goûtaient à quelque chose, ils la rejetaient immédiatement. On leur emmena du vin dans une coupe ; ils l’ont à peine goûté et n’ont pas aimé ; et n’en ont plus voulu.

On leur a amené de l’eau dans un pot, chacun a juste pris une gorgée, mais ne l’ont pas bue, ils se sont seulement rincé la bouche et l’ont recrachée.
L’un d’eux a vu les perles blanches d’un chapelet ; il a fait signe pour qu’on les lui donne, et très amusé, il les a mises autour du cou : ensuite il les a enlevées et les a mises autour du bras, et à nouveau faisait des signes vers la terre et à nouveau vers le chapelet et vers le collier du Capitaine, comme s’ils échangeraient de l’or pour cela. Enfin, c’est ce que nous avons cru comprendre, car ainsi nous le souhaitions ! Mais s’il voulait seulement dire qu’il emporterait le chapelet et le collier, ceci nous ne voulions pas le comprendre, car nous ne voudrions pas les lui donner ! Ensuite il a rendu le chapelet à celui qui le lui avait donné. Ensuite ils se sont allongés sur le tapis, pour dormir, couchés sur le dos sans faire aucun effort pour cacher leurs parties honteuses qui n’étaient pas circoncises ; et avaient des toisons soigneusement rasées.Le Capitaine a demandé qu’un coussin soit mis sous leur tête ; celui qui avait la perruque faisait attention pour ne pas l’abimer. On les a couverts avec une couverture ; ce qu’ils ont accepté, et s’étant bien installés, ils se sont endormis.

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Pero Vaz Caminha continue dans sa lettre à décrire les experiênces des jours suivants et les relations qui se sont établies avec ces hommes et femmes d'un nouveau monde, avant de l'envoyer au roi du Portugal.

La première messe a été célébrée le 26 Avril 1500, par le moine Frei Henrique de Coimbra qui accompagnait Pedro Alvares Cabral. Cette première messe est aussi détaillée dans la Lettre de Pero Vaz Caminha.





WIKIPEDIA

Tableau peint par:
Victor Meirelles: A Primeira Missa no Brasil Museu Nacional de Belas Artes, Brasil.



dimanche 24 octobre 2010

Porto, cidade invicta ou la ville invaincue


Les couleurs de Porto







On dit que Porto a du caractère. Cela est peut-être dû à ses rues escarpées qui demandent beaucoup de volonté et une bonne paire de jambes pour les découvrir ; ou bien à la dureté du granit de ses façades baroques et de ses trottoirs dessinés ; ou encore à la turbulence des eaux de son fleuve qui rugissaient entre les gorges rocheuses, avant d’être domptées par les nombreux barrages et écluses.








Bien téméraires, sont aussi les nombreuses habitations qui, depuis des siècles, s’accrochent aux collines qui bordent les deux rives du Douro.



Porto est une ville du nord du Portugal, au passé millénaire (elle était Calle, l’ancienne colonie des grecs), où tous les styles architecturaux se sont imposés. Néanmoins, ici près du quai de la Ribeira, les constructions prennent les couleurs que le peuple a adoptées, au fur et à mesure qu’il y créait des labyrinthes, comme pour montrer son attachement à sa souveraineté et à sa liberté d’expression.



Il est vrai que l’amour de la liberté a été une constante dans les mouvements et manifestations populaires des habitants de Porto. C’est de là que partirent les révoltes qui ont mené à la constitution libérale adoptée en 1822 et au rétablissement de monarchie libérale en 1833.

A Porto naissent un grand nombre d’hommes et de femmes illustres, navigateurs, écrivains, poètes, architectes, champions sportifs, politiciens…

Que l’on me pardonne de ne citer que quelques uns :

Prince Henri le Navigateur (1394-1460)

Júlio Dinis, médecin et écrivain (1839-1871)

Pero Vaz Caminha l’écrivain qui a témoigna la découverte du Brésil en 1500 et envoya au roi Manuel 1er la fameuse lettre avec les descriptions de ce premier contact avec les habitants du nouveau monde.

Júlio Dinis, médecin et écrivain (1839-1871)

Le cinéaste Manuel de Oliveira (né en 1908)

Sophia de Mello Breyner Andresen (1919-2004) poète et écrivain

Eduardo Souto de Moura (né en 1952) architecte de grande renommée

Le chanteur Rui Veloso (né en 1957)

Francisco de Sá Carneiro, politicien et premier ministre

Le centre historique de Porto est classé patrimoine mondial par l’Unesco.



dimanche 17 octobre 2010

Mariza chante Amalia Rodrigues - Foi Deus


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http://www.youtube.com/watch?v=RaTjzSTSVL0


Mariza - Foi Deus (Tribute to Amalia Rodrigues)

J'ai préparé la traduction pour vous aider à apprécier ce joli fado (pour les personnes qui ne comprenent pas le portugais).
Merci de me le faire savoir s'il y a une meilleure traduction.

Foi Deus
Não sei, não sabe ninguém
porque canto fado
neste tom magoado
de dor e de pranto
e neste tormento, todo sofrimento
eu sinto que a alma cá dentro se acalma
nos versos que canto.
Foi Deus, que deu luz aos olhos
perfumou as rosas,
deu ouro ao sol e prata ao luar
Foi Deus, que me pôs no peito
um rosário de penas
que vou desfiando
e choro a cantar.
e pôs as estrelas no céu,
e fez o espaço sem fim,
deu luto às andorinhas
Ai, e deu-me esta voz a mim.
Se canto, não sei o que canto
Misto de ventura, saudade, ternura
e talvez amor.
Mas sei que cantando,
sinto mesmo o quanto
se tem um desgosto
e o pranto no rosto nos deixa melhor.
Foi Deus, que deu voz ao vento
luz ao firmamento,
e deu o azul às ondas do mar
Foi Deus, que me pôs no peito
um rosário de penas
que vou desfiando
e choro a cantar
Fez poeta o rouxinol,
pôs no campo o alecrim,
deu as flores à primavera,
Ai, e deu-me esta voz a mim
Ai, e deu-me esta voz a mim.


C'est Dieu

Je ne sais, personne ne le sait
Pourquoi je chante le fado,
avec cet air empreint
De douleur et de pleurs
Et dans la souffrance de ce grand tourment
Je sens que mon âme au-dedans se calme
Grace aux vers que je chante.
C’est Dieu, qui a donné la lumière au regard,
Le parfum aux roses,
L’or au soleil et l’argent au clair de lune
C’est Dieu, qui m’a mis au cœur
Un rosaire de peines
Que peu à peu j’égrène
Et je pleure en chantant.
Et il a mis les étoiles dans le ciel,
Et il a fait l’espace sans fin,
Habilla de deuil les hirondelles
Ah! Et m’a donné à moi cette voix
Si je chante, je ne sais pas ce que je chante
Un mélange de bonheur, de nostalgie, de tendresse
Et peut-être d’amour.
Mais je sais qu’en chantant,
C’est comme lorsqu’un chagrin
Nous met sur le visage
les larmes qui nous font sentir mieux
C’est Dieu, qui a donné la voix au vent
La lumière au firmament,
Et le bleu aux vagues de la mer
C’est Dieu, qui m’a mis au cœur
Un chapelet de peines que peu à peu j’égrène
Et je pleure en chantant
Il a fait un poète du rossignol,
A mis dans les champs le romarin,
Il a donné les fleurs au printemps
Ah ! Et m’a donné à moi cette voix.
Ah ! Et m’a donné à moi cette voix.

mercredi 13 octobre 2010

Fatima, le 13 octobre





Le 13 octobre est un important jour à Fátima.

Après le 13 mai 1917, le jour où la « dame plus brillante que le soleil » est apparue aux trois petits bergers portugais Lúcia de 10 ans, et ses cousins Francisco et Jacinta de 9 e 7 ans, la même Sainte Vierge leur a promis de revenir le 13 de chaque mois à la même heure. Les mois qui ont suivit, elle était au rendez-vous et a continué à leur parler en leur disant qu’il fallait surtout beaucoup prier Dieu pour les pécheurs. La Sainte Vierge a encore annoncé qu’elle était la Dame du Rosaire, et a demandé qu’une chapelle soit construite dans ce local en son honneur.

La plupart de la population était sceptique et ne croyait pas les enfants. Alors, lors des dernières visites, Notre Dame du Rosaire leur a avait promis un miracle. Ainsi le 13 octobre, croyants et non croyants se sont dirigés vers Fatima ; on estime qu’il y aurait autour de 70.000 personnes qui attendaient, sous la pluie qui tombait à torrents depuis le matin. Vers midi, la pluie a cessé. Toutes les personnes présentes ont pu assister à « la danse du soleil » qui, comme un disque laiteux, s’est mis à tournoyer dans le ciel, en direction à la terre comme s’il allait tomber.


Les récits font état de personnes d’abord terrorisés, puis qui priaient et criaient au miracle après que le soleil ait retrouvé sa place dans un ciel devenu bleu.

Les commentaires ont été nombreux, mais il paraitrait qu’une analyse scientifique n’a réussit à expliquer le phénomène.

Photo Wikipedia














Depuis cette année de 1917, Fatima est devenue un lieu de pèlerinage qui attire des millions de pèlerins désireux de connaître ce lieu de paix où la mère de Dieu s’est manifestée aux trois humbles enfants.

La maison des petits bergers





mardi 5 octobre 2010

05-10-1910 / la Republique portugaise fete 100 ans




Fichier:Carlos I de Portugal.jpg
Il était une fois un prince qui a épousé une jolie princesse. Ainsi commencent beaucoup d’histoires d’amour.




Dans le présent cas, le prince était le futur roi du Portugal Dom Carlos 1er, et la jolie fille était Marie Amélie d’Orléans (rainha Dona Amelia), princesse de France fille de Philipe d’Orléans comte de Paris et de Marie-Isabelle infante d’Espagne. Le mariage a eut lieu en 1886 et Amélie d’Orléans devient reine du Portugal lorsque Dom Carlos succède à son père Dom Luis 1er, mort en 1889.

Photo Wikipedia


Ficheiro:Amélie de France.jpg

On dit qu’il y avait de l’amour entre les deux époux. Carlos aimait aussi les arts et la chasse.








Marie-Amélie s’approchait des portugais par ses œuvres de bienfaisance et le soutien qu’elle apportait aux pauvres et aux malades. Les souverains développaient une intense activité diplomatique qui se traduisait par de nombreuses visites à l’étranger et par des réceptions de chefs d’état au Portugal.

Quand les difficultés économiques du pays sont si grandes, le peuple ne comprend pas le pourquoi de tant de dépenses. Les invasions françaises napoléoniennes (entre 1807 et 1811), avaient laissé le Portugal traumatisé, plus appauvri mais les idées libérales s’y étaient répandues. L’indépendance du Brésil en 1822 a laissé le Portugal orphelin de sa plus grande colonie.

D’autres évènements se lient pour annoncer le désastre. L’instabilité et la crise économique et financière s’installent. Les partis politiques s’appuient sur le mécontentement du peuple ; le manque de solutions discrédite la monarchie, le roi et son gouvernement.

La population est indignée para l'épreuve de force de l’Angleterre : l’ultimatum britannique de 1890 oblige le Portugal à renoncer aux territoires situés entre l’Angola et le Mozambique, reconnus par les explorateurs portugais (Zimbabwe et Zambie).

Les républicains organisent l’assassinat du roi Dom Carlos alors qu’il arrivait à Lisbonne et se dirigeait en landeau vers le palais, le 1er Février 1908. Son fils Luís Filipe, qui devait lui succéder, tomba aussi sous les balles des régicides. La reine Marie Amélie et son autre fils Manuel échappèrent à l’attentat.

Le landeau royal, exposé à Vila Viçosa ou à Lisbonne, porte les marques des balles meurtrières et témoigne que ce conte de fée a eu une fin tragique.



Dom Manuel II devint roi du Portugal. L’instabilité politique et sociale continua. La révolution s’est initiée le 4 Octobre 1910 et le 5 Octobre 1910 la République a été proclamée depuis une terrasse de la mairie de Lisbonne. D. Manuel II et la reine Marie-Amélie prennent le chemin de l’exil vers l’Angleterre.

C'était le début d'une nouvelle ère. D'autres espoirs semblaient permis; le peuple acclamait "VIVA A REPÚBLICA!"

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lundi 4 octobre 2010

Fruits de fin d'été

Le Portugal est par tradition, un pays de vergers. On les trouve du nord au sud pays, aménagés près des puits, où longeant les fleuves et autres cours d’eau qui les irriguent. On les voit recouverts aussi bien d’arbres regorgeant de fruits, que de légumes de saison au goût frais et appétissant. Cependant les zones éloignées des techniques d’arrosage n’ont pas été exclues des soins que les agriculteurs ont apportés à la terre. Plantés par l’action de l’homme ou se multipliant par leur propres moyens, figuiers, oliviers, amandiers, caroubiers, se partagent les ressources de ces sols plutôt arides.


Ainsi, à la fin de l’été, on peut admirer des exemplaires de leurs fruits à différents stades de maturation.


Portés en grappes par de tendres rameaux, les olives se présentent rondes ou ovales, luisantes, quelques unes arborant leur prochaine couleur violette. 

Oubliées pendant la récente récolte, quelques caroubes de couleur brune foncé (les "alfarrobas"), s’accrochent aux branches robustes des caroubiers;
mais voilà que déjà vieux bois et troncs se couvrent d’inflorescences variées qui garantissent la prochaine production de caroubes.

                
                         
                                                                                                           Les figues d’automne, aux belles couleurs vert tendre, grises ou noires sont prêtes à être dégustées.
Encore verts, les fruits du citronnier attendent l’énergie des premières pluies pour se teindre d’un beau jaune citron.








Pour les frêles branches des grenadiers, il semble bien difficile de porter le poids des grenades remplies de graines sucrées! C'est que la longue période estivale les a rendus encore plus fragiles.



Par ci, par là, les amandes sèches et les vignes qui se colorent de reflets rouges nous rappellent que le repos de la nature suit l’abondance des fruits de l’été.




vendredi 1 octobre 2010

Saint-Jacques de Compostelle (IXe siècle)




Architecture d’influence byzantine  (2) - suite

(voir message sur le même sujet)


http://portugalredecouvertes.blogspot.com/2010/09/architecture-dinfluence-byzantine.html


La querelle pour la primatie dans les royaumes chrétiens se poursuit pendant les siècles qui suivirent.
Au IXe siècle à Compostelle on annonce la découverte du corps de l’apôtre Saint- Jacques (un des douze apôtres du Christ). Envoyé en Hispanie pour prêcher l’évangile, il fut à son retour en Palestine martyrisé en l’an 44. Par de miraculeuses circonstances, le corps du saint revint en Espagne où il fut inhumé, et aurait été retrouvé en 813 (huit siècles plus tard). La foi en Saint-Jacques va aider à la « Reconquista ». La ville de Saint-Jacques de Compostelle (Santiago de Compostela) devient un des plus importants centres de pèlerinage de la chrétienté.

Le culte des reliques des saints est alors à son apogée. Celles des premiers martyrs chrétiens étant les plus honorées. La dévotion populaire les considère comme des intermédiaires entre les hommes et les divinités et par leur présence confèrent grande renommée aux villes qui se les approprient.

L’ambitieux et très actif Diego Gelmirez archevêque de Compostelle aux alentours 1100, désireux de faire connaitre sa ville, d’augmenter sa richesse et de l’élever à la grandeur d’un centre de pèlerinages de tout le monde connu, crée des alliances et multiplie ses voyages dans les pays voisins.

En tant que capitale du royaume des suèves, l’archevêché de Braga bénéficiait d’un essor culturel et religieux, adornée de sa diocèse crée dès le IIIe siècle. La construction de la basilique paléochrétienne qui précéda la construction de la cathédral serait dû au peuple suève. Saint Fructueux, patron de la région, y était alors particulièrement vénéré.

Diego Gelmirez ne verait pas d’un bon œil le prestige de Braga et le grand nombre de pèlerinages qui se dirigent à S. Frutuoso de Montélios. Ainsi en 1102, un plan fut mis en oeuvre pour dévier ces fidèles vers Compostelle. Le récit du vol des reliques de Braga est bien documenté. Non seulement les reliques de Saint Fructueux furent emportées, mais aussi celles des martyrs saint Silvestre, saint Cucufate sainte Suzanne, qui appartenaient aux églises voisines de Braga.




Aujourd’hui c’est à partir de l’intérieur de l’Eglise de Saint François (Francisco). que l’on peut accéder à la chapelle de Saint Fructueux (S. Frutuoso). Mais c’est dans l’intérieur de l’église de Saint François que l’on peut observer un petit coffret en verre dans lequel se trouvent les saintes reliques. Et l’image de Saint Fructueux veille à ce qu’elles soient bien gardées!

La bataille a été longue. Suite à de nombreuses réclamations, au long des siècles, Vatican et autorités ecclésiastiques de Compostelle ont enfin accepté de renvoyer aux origines une partie des reliques des saints martyrs, et quelques os de Saint Fructueux, ceux l’on trouve dans le coffret. Ce retour des reliques a eu lieu en 1966 !